Elle et moi – L’histoire de Chantal Davignon Art
En février 2024, nous avons inscrit Chantal Davignon Art au Registre des entreprises du Québec.
Sur papier, c’était un simple geste administratif.
En réalité, c’était le premier pas d’une aventure beaucoup plus vaste : un projet qui allait lier ma mère et moi dans un parcours où l’art, l’humain et l’environnement se rencontrent.
Les premiers pas : notre public
En septembre 2024, notre première exposition au Bazar Verdunois a marqué un tournant. Nous avons présenté les œuvres de ma mère au public, sans attente particulière, juste avec l’envie de partager.
Ce que nous avons reçu en retour …des regards, des évitements, quelques conversations mais surtout… nos premières ventes.
C’était l’élan pour nous guider vers ce que nous voulions bâtir.
Depuis, nous travaillons sans relâche pour définir notre clientèle, comprendre qui nous étions comme entreprise, et où nous voulions aller comme artistes et comme équipe.
Reconnaissance et rencontres
En mai 2025, ma mère m’a demandé de rejoindre officiellement l’entreprise. Jusqu’alors, je l’aidais à contrat, mais elle voulait que nous formions une véritable équipe.
J’ai dit oui avec joie, parce que ce projet est bien plus qu’un travail : c’est un chemin que nous parcourons ensemble.
Notre premier passage au Concours Valédar a été une belle introduction auprès de nos pairs : un lieu où ma mère a commencé à tisser des liens avec d’autres artistes, à créer des connexions.
Mais c’est en août 2025, au Festival des Arts de Valleyfield (FAV), que nous avons franchi une étape décisive.
Ce fut un événement intense, foisonnant, où nous avons reçu le Prix de la Technique Innovante. Cette reconnaissance de nos pairs a validé tout le travail acharné des derniers mois.
Nous avons aussi parlé et discuté avec des gens intéressés par le message qui nous habite : celui de l’urgence environnementale.
Puis, en septembre, un autre honneur : le 2e prix dans la catégorie 2D Professionnel au concours Valédar.
Pas un seul déclic, mais une série de confirmations : étape après étape, nous voyons notre histoire se construire, notre voix se clarifier.
Elle et moi
Ce qui me frappe le plus dans ce parcours, ce n’est pas seulement l’évolution de ma mère comme artiste.
C’est l’évolution de notre relation.
Ma mère est une femme forte, pleine d’imagination et de rires. En tant qu’artiste, elle est aussi une personne minutieuse, capable de passer des heures à coller un brin d’herbe en papier après l’autre pour donner vie à un marécage. Quand elle crée, le temps s’arrête.
Moi, je suis son opposé. Militante, extravertie, réactive, j’aime provoquer des réactions.
Elle est plus réservée, réfléchie, chaque geste sur son parcours professionnel mesuré.
Et pourtant, nous nous complétons parfaitement.
À travers ce projet, j’ai découvert une nouvelle facette de ma mère : plus assurée, plus audacieuse, prête à sortir de sa bulle.
Et elle a découvert en moi non pas seulement sa fille, mais une partenaire, une femme forte et intelligente qui se tient à ses côtés.
Notre relation a changé : nous ne sommes plus seulement mère et fille, mais aussi partenaires d’affaires et complices créatives.
Il n’y a pas de hiérarchie, mais un respect mutuel.
Et ce respect nourrit chaque étape de notre chemin.
Vision : aller plus loin, plus grand
Dès le début, ma mère m’a parlé de ses idées d’installations.
Des visions puissantes, parfois militantes, toujours ancrées dans l’environnement.
Je rêve de les voir se réaliser, même si elles paraissent folles.
Nous parlons aussi de plus grandes œuvres. Pour elle, “plus grandes” signifie légèrement agrandir le format. Pour moi, cela veut dire remplir un mur.
J’imagine déjà travailler avec des spécialistes du métal ou du bois pour créer des installations monumentales, superposées, capables de transformer un espace entier.
Le carton, plutôt que le papier, pourrait devenir une nouvelle matière première.
Tout est possible. Tout est fair game en art.
Au-delà des matériaux, il y a aussi notre désir d’ouverture vers l’international.
Déjà, un magazine français s’est intéressé à nous. Nous restons prudentes, mais nous savons qu’il y a une place pour nous en France, en Allemagne, au Royaume-Uni, aux États-Unis : les grands carrefours de l’art contemporain.
De mon côté, avec ma maîtrise en management et développement durable, je rêve aussi d’intégrer une dimension plus écoresponsable au processus. Pas pour briser le flow créatif de ma mère, mais pour aligner notre pratique avec nos valeurs profondes.
Ce n’est que le début
Depuis février 2024, notre histoire s’écrit pas à pas.
De l’inscription de l’entreprise aux premiers prix, de l’émergence d’une vision partagée à la reconnaissance de nos pairs, nous avançons ensemble.
Moi, fascinée par cette femme qui est ma mère, par ses mystères et son talent.
Elle, qui accepte de sortir de sa bulle, d’oser, de rêver plus grand.
Nous sommes une équipe.
Nous sommes une histoire en marche.
Et ce n’est que le début.
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